Avant de risquer une parole plus « évangélique », j’avouerai (et je ne crois pas être très éloigné du sentiment commun en disant ceci) que la question du suicide me fait osciller entre l’agacement et le vertige. L’agacement, on l’éprouve devant ceux qui justifient le suicide, comme devant les moralistes qui le condamnent à loisir : ce sont toujours des tentatives pour couvrir le suicidé d’un manteau de paroles. On l’éprouve aussi devant l’absurdité de la mort, comme devant le sens donné à ce qui excède le sens. Pourtant ceux qui (j’en suis) n’ont jamais expérimenté([1]) l’épreuve de se voir dans le piège d’une situation sans issue, ou dans le vide d’une situation sans repère, ne peuvent se soustraire au vertige d’une question qui conduit à tout dans notre rapport au temps, à soi et aux autres : une question qui touche le courage, l’amour, le pardon, et qui les fait trembler.
Complexité du suicide
Car tout peut conduire au suicide, et de même que l’on met sous le même mot des actes de formes infiniment différentes (il y a des suicides narcissiques et des suicides–sacrifices de soi, des suicides–vengeance et des appels au secours, des suicides imposés par l’entourage et des euthanasies demandées à l’entourage, etc), le suicide résulte de mille facteurs. Lier exclusivement la montée de la courbe des suicides à l’absence de guerre (mais le guerres ne sont elles pas aussi des suicides collectifs, et combien de garçons se sont suicidés au retour de la guerre d’Algérie ?), ou à l’ennui subtil des sociétés d’abondance, ou à la montée du chômage et à la désintégration du tissu social, serait vain. Mais c’est que tout se tient, et que la responsabilité est terriblement partagée : si nous avons réduit le sens de la vie humaine à l' »homo economicus », ne nous étonnons pas que des chômeurs se suicident. Et si nous avons réduit l’image du corps à quelques clichés, ne nous étonnons pas si trop d’adolescents ou de vieillards se tuent, aux âges où cette image tremble trop([2]).
Dans son ouvrage sur le courage d’être([3]), le théologien Paul Tillich montre combien nous travaillons sans cesse à transformer l’angoisse (infinie) en crainte (finie, objectivée). Nous n’y parvenons pas toujours. Et l’angoisse peut alors prendre deux formes ; celle du piège, de la glu, le « huis–clos » de Sartre, et le courage sera alors celui de s’arracher, de sortir, bref d’être « soi–même », dans une souveraineté pure([4]); et celle du vide, de l’absence de tout repère, et le seuil est alors plutôt une porte d’entrée, une appartenance, le courage d’être en « participant ». Sur cette symbolique–là, qu’il ne faudrait pas mythologiser, on pourrait néanmoins construire une typologie sommaire du suicide.
Quand on est dans un vide de relations, on peut préférer appartenir au néant que ne pas appartenir du tout([5]). On ne peut pas dire sans autre que plus on appartient et moins on se suicide, car il est des liens trop étouffants dont les suicidants désirent s’échapper, mais les tentatives de suicide sont des appels au secours qui dénoncent des liens trop lâches, ou simplement mal noués. Par suicide, mais aussi par accident (nombre d’accidents de la route ne dénotent–ils pas une conduite suicidaire ?), on meurt facilement quand on est mal aimé. Ceci dit l’amour seul ne peut suffire pour aller à la rencontre de ces situations, car un suicide est parfois le résultat d’injustices répétées : l’amour est alors malvenu comme de l’huile sur le feu. Dans tous les cas, amour ou justice, c’est donc la déficience de structures d’appartenance, d’intégration ou de solidarité, que le suicide désigne.
Parfois c’est l’inverse, une ultime affirmation de soi. Car la vie n’est pas toujours une raison de vivre, il lui manque cette condition transcendante que l’on nomme « dignité »([6]), dont le seuil est des plus capricieux et des plus incertains, et comme caractéristique du « style » de chaque existence. Cela peut se rencontrer par exemple lorsque l’image de soi, et notamment l’image corporelle de soi (car le suicide est un geste qui porte « aussi » sur le corps) semble trop vacillante ou dégradée. A cet égard, si on exerçait davantage le regard et le respect qui voit dans les différentes figures du corps des présentations de l' »imprésentable »([7]), et si on acceptait que notre image soit plus souvent en crise et en ébullition, les grands virages de l’existence seraient moins difficiles à prendre ! Piégé dans une vie invivable et au–delà d’un certain seuil de dignité, on préfère sortir d’un jeu trop pipé : c’est la dernière souveraineté([8]), comme un possible pur là où tous les possibles se sont éteints.
Responsabilité des églises
De ces responsabilités mêlées les Eglises ont leur lourde part. D’abord par le mutisme autour d’une tentative de suicide, une certaine manière d’exclure le suicidant du corps communautaire, ou de l’y étouffer. L’Eglise Catholique a peut–être trop longtemps caractérisé le suicide par rapport à l' »appartenance ». Quant à nous, protestants, nous avons insisté sur les droits imprescriptibles de la conscience individuelle, mais nous ne jetterons justement pas la pierre aux autres : si les pays protestants (à l’exception de l’Angleterre) semblent suicidaires au–dessus des moyennes statistiques, c’est peut–être qu’un certain individualisme, même s’il rend moins tributaire de la protection du groupe([9]), peut déterminer une féroce servitude à soi : vouloir à tout prix « se » diriger, être jusqu’au bout un « décideur ». En enseignant le libre–examen à leurs enfants, les protestants ont peut–être oublié que les droits de la conscience étaient ceux de Dieu([10]), que la conscience était le devant–Dieu et non le devant– soi.
Et même là, le péché peut n’être que cette « maladie à la mort » dont parle Kierkegaard([11]). D’ailleurs avec le suicide le Christianisme touche à ses racines les plus brûlantes et les plus ambivalentes : car je ne vois pas de raison, si l’on dit que Socrate, qui pouvait se dérober à la mort et l’a néanmoins acceptée, s’est suicidé (la coupe de ciguë), pour que l’on n’en dise pas autant de Jésus ! L’abandon de Dieu ou l’abandon à Dieu([12]) porte même l’incertitude jusqu’à l’instant de la mort de Jésus, qui est peut–être l’instant de la contemporanéité dont Kierkegaard était en quête([13]). J’ai été un peu loin dans cette méditation sur l’angoisse protestante, mais j’y reviendrai encore, pour montrer avec D.Bonhoeffer et Karl Barth qu’on ne « sait » jamais si l’on a affaire à un suicide ou à un sacrifice, un dernier acte de confiance. Ce que je voulais montrer, c’est qu’il faut accepter qu’une éthique ne réponde pas à certains problèmes sans en soulever d’autres, dont elle n’a pas la solution. Chaque éthique a ses limites. Il n’y a pas de morale qui réponde à toutes les questions.
Parole d’Évangile
Dans ces limites exiguës, que dira une parole évangélique ? D’abord que l’on chercherait en vain dans la Bible une condamnation du suicide. Le suicide est raconté (Saül, Judas) comme un malheur et non décrit comme une catégorie de faute : aucune loi ne peut faire que le suicide devienne pour un suicidant une impossibilité, car la loi ne peut rien sur un désespéré([14]); la vie ne se commande pas([15]). Contrairement à ce que dit Aristote la société n’a aucune prérogative de ce genre sur la vie de l’individu. Mais celui–ci ne s’appartient pas davantage à lui–même ; se suicider serait alors vouloir être « dieu »([16]), disposer totalement de soi, et être encore le sujet actif de sa vie jusque dans la mort([17]). Ce suicide–là est très proche d’une forme d’euthanasie, qui veut maîtriser la mort, et non la subir([18]).
Mais si l’acharnement thérapeutique, cet activisme ultime, ne privait pas les gens de leur mort, peut–être se suicideraient–ils moins. Et c’est pourquoi il ne faut pas confondre cette euthanasie maléfique avec une « bonne » euthanasie, qui refuse de priver le patient de sa propre mort, de cette ultime passivité. Car cette passivité est aussi la possibilité de l’Autre. Ce qui est coupable et plus encore malheureux dans le suicide, c’est une manière de tuer l’autre en soi([19]), de tuer le temps ([20]), de tuer celui qu’il va m’advenir d’être : une manière de ne pas aimer soi–même comme un « prochain ».
Faits à l’image de Dieu, les humains appartiennent à Dieu seul (« Oui, toutes les vies m’appartiennent » Ez.18–4). La vie n’est pas sacrée, elle est un don de Dieu, dont nous sommes responsables devant lui, et qu’il nous faut savoir lui rendre avec confiance. C’est peut–être cette confiance–là qui fait parfois défaut au suicidant, mais ce n’est pas une faute([21]), et qui reprochera à un suicidé de ne pas avoir eu la foi ?! D’ailleurs on n’en sait rien ([22]): « personne ne connaît ce qui se passe en l’homme si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui » (1 Cor. 2–11)([23]). C’est pourquoi, si le suicide atteste parfois une incapacité à pardonner, à soi ou aux autres, les proches doivent apprendre à (se) pardonner et faire confiance, et ne pas se laisser prendre au sentiment d’une dette infinie et impayable, qui serait un infini soupçon.
Le non–droit
C’est également pourquoi, en dehors du fait que l’on est ici dans les parages de ce que le Doyen Carbonnier appelait le non– droit (punir un suicidé?), il ne faut pas trop légiférer sur ces questions–là. D’abord parce qu’il n’y a pas des suicides que l’on pourrait juger et classer: il n’y a que des suicidés, et l’amour seul, la justice infinie, la sollicitude peut aller à la rencontre des situations singulières.
Ensuite pour des raisons qui tiennent à notre traditionnelle réticence protestante à « légiférer » nos opinions. Si notre opinion va à l’encontre de toute justification du suicide, il faut que d’autres opinions puissent coexister dans notre société. La fonction du droit est cette régulation minimale qui doit permettre la compossibilité maximale de différentes « formes de vie » dans la même société. Si notre parole ne parvient pas à empêcher un grand nombre de suicides, c’est à la faiblesse de notre parole et de notre éthique qu’il faut nous en prendre, et non à un manque de lois. D’ailleurs il faudrait replacer la question dans le contexte et « condamner » non seulement le contexte proche d’un suicide, mais son contexte large : et cela ne relève pas vraiment de l’activité juridique. Le Doyen Carbonnier conseillait : »ne légiférez qu’en tremblant », et « entre deux solutions, préférez toujours celle qui exige le moins de droit et laisse le plus aux moeurs et à la morale »([24]).
On objectera que cette prudence favorise dans les faits l’éclectisme indifférent, ou soumis aux seules lois du marché. Seul le Droit peut faire contrepoids à la loi du marché, qui est un rouleau compresseur pour les différences éthiques qui tissent les équilibres subtils de notre société. Le succès commercial d’un livre comme « le suicide, mode d’emploi » pose certainement un problème, que j’analyserais de la manière suivante. D’une part, pour les tentatives de suicide qui sont en fait des appels au secours, il « vend la mèche »: il oblige le suicidant à se décider, à arrêter une confusion affective, ou bien à devenir « hypocrite » et perdre un peu plus la face devant lui–même : bref il le remet devant lui–même au moment où il tentait un dernier geste vers les autres. Ensuite il met à portée de main des moyens techniques qui sont trop puissants pour nos schèmes moraux : l’horreur du suicide violent n’échappe pas à celui qui s’y jette de tout son corps, mais ce n’est pas le cas pour ces dosages de drogues, qui restent très abstraits et cérébraux. Quand nous aurons vraiment incorporé à nos moeurs les nouvelles « puissances » thérapeutiques, je ne dis pas, mais à l’heure où des millions de boites de somnifères s’achètent chaque mois en pharmacie, à l’heure de l’automédication, nous ne savons pas ce que nous faisons. Faut–il pour autant légiférer ? Ne risque–t–on pas d’exagérer la censure, ou d’empêcher toute euthanasie ? Les lois actuelles ne sont pas vraiment désarmées, elles suffisent.
Elles ne suffisent pas à la tâche. Mais l’éthique seule, parole résistible, peut aller plus loin. Le philosophe orthodoxe N.Berdiaeff disait que le « droit » chrétien s’oppose au droit romain de propriété absolue (d’user et d’abuser): ce qui nous appartient c’est un usage précis d’une chose, et non la chose même ; les corps, les nôtres et ceux du monde, nous sont seulement confiés. Le suicide révèle peut–être aujourd’hui une maladie à la mort dans notre usage et notre abus général des choses, des autres et de nous–mêmes.
Olivier Abel
Publié dans Le suicide, PUF « Droit et Société » 1994.
Notes :
[1]) « Beaucoup de théologiens et beaucoup d’éthiciens en théologie ne savent pratiquement pas ou savent très mal ce qu’est la mise à l’é–preuve, précisément parce qu’ils ne le savent que trop bien théologique–ment, comme professeurs d’exégèse, de dogmatique, de cure d’âme,etc » (Karl Barth, in Le Suicide, Labor et Fides 1971, p.164).
[2]) Voir la remarquable étude de Patrick Baudry, in Concilium n_199/1985.
[3]) Paul Tillich, Le courage d’être, Casterman 1967.
[4]) Liberté pure qui peut avoir la puissance absolue et l’absolue impuissance de la mort, et c’est ce que lit G.Bataille sur (et contre) la dialectique du maître et de l’esclave de Hegel. Mais l’on comprend ainsi que le suicide soit une contestation radicale du pouvoir, de l’Etat entendu comme « monopole de la violence légitime ».
[5]) Par analogie avec ce que dit Nietzsche de l’idéal ascétique à la fin de sa Généalogie de la morale. Nietzsche n’est d’ailleurs pas aussi loin de Schopenhauer qu’il le croit ou qu’il le dit ; que l’on en juge : « la volonté s’affirme dans le suicide (..) parce qu’elle ne peut plus s’affirmer autrement » (A.Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, Paris PUF 1966, p.500).
[6]) Ce serait une définition possible de la liberté : la vie digne. Quand on argumente contre le suicide en disant qu’on ne peut pas prendre « soi–même » comme but, et que sans un but transcendant la personne se dissout en ses éléments inférieurs, que fait–on d’autre que de tenir le discours du suicide pour dignité : « l’existence n’est pas une raison d’être ».
[7]) Pour le regard « chrétien », l’homme est à l’image de Dieu et il n’y a pas d’image de Dieu.
[8]) On y touche en même temps l’impossible. Karl Barth écrivait du suicidant qu' »il est comme un souverain qui ne sait plus que faire de sa souveraineté » (op.cit.p.168).
[9]) L' »individualisme » est aussi une sorte d’intégration, mais d' »intégration négative »: une sorte de micro–intégration qui est la constitution d’un sujet ayant accepté le « deuil » (et d’abord le deuil de la Mère), la séparation.
[10]) Cela seul les délie de l’obédience aux autorités humaines.
[11]) C’est ce que remarque Henri Blocher dans son bel article « Du suicide »(in Ichtus n_7, nov.1970, p.8).
[12]) Selon les récits de la Passion de l’évangile de Marc ou de l’évangile de Luc.
[13]) Mais aussi il fallait que le monde ne reçoive pas et que la communication ordinaire exclue l' »interrogeant », pour qu’un autre monde, une autre communication soit possible.
[14]) Karl Barth, op.cit.p.169.
[15]) A la place des traités de savoir–vivre, qui développent moins des arts de vivre que des devoir–vivre ainsi ou ainsi, on pourrait écrire des « traités de vouloir–vivre » (à l’usage des générations) : encore faut–il que ce ne soit pas des servitudes au vouloir–vivre, à la volonté de volonté. Les théologies de la « Grâce » nous affranchissent de cette impossible auto–affirmation, auto–fondation : elles la brisent pour permettre un laisser–être. Un traité de vouloir–vivre ne serait pas une morale, ce serait une poétique de la vie.
[16]) Je mets exprès une minuscule à ce nom, pour montrer que c’est avec précaution que je donne cette image omnipotente d’un « Dieu » qui domine tout, contient tout et qui se « suffit à lui– même ». Je crains de plus en plus que ce « dieu »–là ne soit qu’un prétexte anthropologique pour justifier la domination humaine sur les humains et sur le monde.
[17]) Comme le note Marc–Aurèle dans ses « Pensées pour moi– même », la mort est encore un acte de la vie.
[18]) On n’a pas choisi de vivre, faut–il choisir de mourir ? Nous sommes ici entre deux limites de nos activités, entre deux « passivités » irréductibles : celle de la naissance et celle de la mort.
[19]) Le suicidant peut avoir le sentiment qu’une force inhumaine le submerge, qu’il est comme possédé par un ressentiment qui n’est plus lui; c’est ce que décrit N.Berdiaeff dans son analyse « Du suicide » (in Le Christianisme Social, n_2–3 1953, p.7). Un peu comme le torturé qui préfère disparaître pour que disparaisse la douleur obsédante à laquelle il a fini par s’identifier. La résistance à ce supplice suppose précisé–ment une sorte d’oubli, c’est à dire une capacité à accueillir l’autre que nous sommes, à l’affirmer. C’est aussi ce qu’on appelle le pardon.
[20]) En ce sens–là le suicidé est « mort » bien avant que de s’être tué, il s’est déjà retranché des autres et de soi. Discerner ces morts, ou ces malades à la mort que nous sommes tous quelque peu, c’est rendre possible ce que la vieille parole chrétienne appelait « résurrection ».
[21]) La faute est seulement devant Dieu : la prétention à se justi–fier, à se juger soi–même, à se faire justice. Mais « devant Dieu » ne nous appartient pas. Et le suicidant est rarement assez hautain pour qu’il s’agisse encore pour lui d’une quelconque justification.
[22]) « Les motifs derniers, qui sont décisifs, restent presque toujours cachés, car le suicide est un acte solitaire (…) Le jugement du cas isolé est privé de base par le fait que le regard humain ne parvient presque jamais à apercevoir la limite entre la liberté du sacrifice et l’abus de cette liberté dans le suicide » (Dietrich Bonhoeffer, Ethique, Genève Labor et Fides 1965, p.136). Et cette autre grande page : « Il est conforme à la prudence dont nous devons faire preuve, que nous n’oubliions pas qu’il existe des situations en face desquelles nous sommes contraints de nous demander si le cas–limite de la mort volon–taire, permise et même commandée, ne serait pas atteint, et que nous sachions nous garder d’autre part de classer pour ainsi dire de telles situations, pour établir des sortes de règles de droit (…) il ne nous appartient pas, à nous, de décider dans quelle situation.. » (Karl Barth, op.cit.p.181).
[23]) Il faudrait même en dire autant des animaux : dire que l’homme seul se suicide me semble une indiscrétion et une vanité obscènes. Nous n’en savons rien. Et quant aux apparences tout au moins c’est faux.
[24]) Jean Carbonnier, Flexible droit, Paris L.G.D.J 1979, p.45